Trouble Obsessionnel

Babes

Elle rentra dans son deux pièces, vide de toute présence. Elle ne percevait pas ce vide, tout comme elle ne percevait pas le vide de sa vie. On lui en aurait fait la remarque, elle aurait éclaté de son rire mutin, elle qui se sentait si pleine de lui.

Elle avait encore un crédit de 10 ans pour finir de payer cet appartement, mais c’était un luxe que de pouvoir vivre en plein quartier latin à Paris, et les prix de l’immobilier étant ce qu’ils étaient, l’affaire était excellente. Elle l’avait meublé chez Ikéa, ne se prenant pas la tête, de toutes les façons elle ne recevait vraiment pas beaucoup. C’était fonctionnel, solide et pratique, tout pour plaire. Sur la bibliothèque, pas de livres, ceux-ci l’ennuyaient trop, uniquement des albums photos et quelques objets. Surtout ses rares cadeaux, un vase Lalique et un bouddha doré. C’étaient ses trésors à elle.

Les deux pièces étaient séparées par la salle de bain. Elle posa ses affaires sur le canapé et se rendit tout de suite à la salle de bain, comme elle en avait l’habitude maintenant. Il lui avait demandé d’être toujours prête et propre pour lui, et elle continuait à le faire inlassablement. L’eau chaude arriva tout de suite, et elle se détendit sous la chaleur bienfaisante. Elle pouvait rester des heures sous la douche. Se lavant les cheveux tous les soirs, se grattant la peau avec une longue brosse en bois et un exfoliant, et se faisant un ou deux lavements sous la douche pour qu’elle soit propre même là. Il adorait l’utiliser par le cul, et elle se devait d’être irréprochable. Après s’être séchée dans ses jolies serviettes Descamps, elle avait choisi sa couleur préférée, le rouge, Ségolène s’enduisit de crème Angel. Il lui avait imposé ce parfum et depuis, elle n’achetait que les produits beauté de la marque. Elle aimait beaucoup cette odeur sucrée, très gaie. Sans cesse elle pensait à lui, à ce qui lui ferait plaisir, à ce qu’elle devait faire pour lui être agréable. Son frigidaire regorgeait de Coca Cola, sa boisson favorite, avec une bouteille de Gin sous l’évier pour l’accompagner. Avec du fromage et du saucisson, c’était son repas préféré quand il venait faire l’amour chez elle.

Après sa douche, restant nue chez elle comme il le voulait, visibles de tous depuis l’extérieur, Ségolène s’installa à son ordinateur. Elle avait un modèle dernier cri, mais surtout une liaison à très haut débit qui lui était nécessaire. Elle avait installé sur l’ordinateur de François un mouchard qui lui renvoyait une copie de tout ce qu’il faisait sur sa machine! Bien sur ce n’était que son ordinateur à la maison, mais ce qu’il faisait au travail ne l’intéressait pas. Elle avait ainsi récupéré l’ensemble de ses mots de passe, et récupérait en permanence une copie des emails qu’il recevait ou envoyait, et également une copie de tous les échanges qu’il avait en chat sur Internet ou en messagerie. Elle ne se sentait pas du tout coupable, il ne s’agissait pas de l’espionner, mais de mieux le connaître pour le rendre ainsi plus heureux. Elle était sincère. Et quand par hasard elle lisait des choses pas très gentilles qu’il disait sur elle, elle savait bien qu’il s’agissait de l’autre truie qui voulait toujours la faire passer pour la méchante. Mais Ségolène ne mentait jamais et n’étais jamais méchante, ce n’était pas de sa faute à elle si François était tombé amoureux d’elle.

Ce soir là était un grand soir. Elle allait préparer sa valise, avec peu de choses finalement, il ne l’aimait que nue, et elle allait s’installer chez lui. C’était décidé, et elle se sentait un peu fébrile, mais bien sure de sa décision. Cela faisait maintenant plus de deux ans qu’ils s’étaient rencontrés, mais bien plus encore qu’ils se connaissaient. Ils avaient dialogué ensemble pendant plus de 6 mois, sans jamais se voir ni même se parler au téléphone. C’était une messagerie de rencontre comme il y en a des dizaines sur Internet, un peu plus qualitative, elle était payante.

*****

Elle avait tout de suite accroché sur ses messages, il savait manier les mots, les tournaient et les retournaient. Elle savait que ces mots n’étaient adressés qu’à elle, et plus d’une fois ils la firent frissonner. Parfois il écrivait une histoire sur quelques émotions qu’elle lui avait exprimées, comme le plaisir d’être utilisée par des hommes, ou bien son goût pour les liens. Ces histoires qu’il écrivait étaient toujours folles. Elle les jugeait irréalistes, mais lui assurait que rien de ce qu’il écrivait, rien de ce dont il avait envie n’était irréalisable. Cela ne faisait qu’ajouter à son trouble déjà grand, et elle se caressait souvent en lisant et relisant ces histoires.

Elle se connectait le matin, guettant des messages de sa part, et allumait son ordinateur dès qu’elle sortait de sa douche. Il lui était impossible de se connecter pendant ses heures de travail, heureusement, sinon elle y aurait passé la journée. Elle avait peu à peu gommé toutes autres activités de ses soirées ou de ses week-ends, restant ainsi rivée à son écran, Escort Bahçeşehir dialoguant avec d’autres personnes, mais avec toujours lui au centre de ses discussions, lui dont elle n’avait qu’une description sommaire et pas même une photo. Il n’avait pas voulu, pour se préserver la surprise disait il. Ils échangeaient plus de 100 messages par jour, la plupart des autres connectés pensait qu’elle était fantasmeuse puisqu’elle refusait tous contacts, se réservant à lui, rien qu’à lui. Elle était sa geisha, n’attendant qu’un seul ordre de sa part. Elle était d’un naturel très sauvage, lente à apprivoiser. Il avait su pourtant éveiller en elle ce désir profond, et elle était maintenant complètement en attente.

Il avait 40 ans, 5 ans de plus qu’elle. Elle avait toujours aimé les hommes plus murs qu’elle. Là, 5 ans, c’était vraiment peu, mais il avait incroyablement vécu, et elle sentait une maturité rare. Les hommes âgés la rassuraient. Elle les aimait les cheveux poivre et sels, grands, forts, costauds, lourds. Un roc, voilà ce dont elle rêvait, un roc sur lequel elle pouvait venir se reposer. Les autres hommes ne l’intéressaient pas, elle répondait poliment à leurs sollicitations, mais n’allait jamais plus loin. C’était inutile, elle voulait son homme exactement comme elle le rêvait. Il dirigeait une société, c’était un homme important. Pourtant elle n’était pas particulièrement sensible au pouvoir, sans se rendre compte que cela rejaillissait nécessairement sur l’assurance et la prestance. François avait la confiance de ceux qui ont réussi et savent qu’ils font partie de la race des gagnants. Elle le sentait dans ses mots, et plus tard, son regard le confirmerait.

Il avait 3 enfants, et était marié avec une jolie jeune femme qui avait le même âge que lui. Cela ne posait pas de problème à Ségolène, du moment que sa femme était au courant. Elle ne voulait surtout pas de menteur, et avoir à se cacher. Même si elle était la seconde et la femme de l’ombre, elle aurait détesté voir l’homme de sa vie obligé de mentir pour tromper sa femme. Les échanges avançant, elle lui avait annoncé qu’elle était bisexuelle. Elle n’aurait pas eu spontanément une aventure avec une autre femme, mais faire l’amour avec un couple lui était arrivé et elle adorait la complicité entre les femmes.

Il lui avait très peu demandé d’informations sur elle, et curieusement, ils s’étaient rendus compte qu’ils s’étaient croisés auparavant. François connaissait son ex à elle, et avait une vague idée de qui elle était. Ils s’étaient croisés plus d’une fois dans un club à la mode à Paris, et cela ne fit que confirmer à Ségolène qu’ils étaient faits pour se rencontrer. Elle sentait sa tension monter et échapper à son contrôle. Elle ne pensait plus qu’à lui et devenait de plus en plus distraite à son boulot. De retour chez elle, Ségolène se précipitait sur son ordinateur, et en oubliait presque de manger ou de dormir, passant de longues heures à se caresser et à enchaîner ses orgasmes, sans y trouver un quelconque répit.

Elle l’avait supplié de le rencontrer depuis plusieurs semaines. Elle ne savait pas ce qu’il attendait. Il ne voulait pas d’une rencontre au café, ils avaient dépassé ce stade depuis longtemps. Il lui envoya alors le texte de cette rencontre, elle devrait s’y conformer strictement. En le lisant, Ségolène crut qu’elle aurait un orgasme sans même se toucher. Il n’avait pas que le pouvoir des mots, mais surtout celui de la toucher et de la mettre dans des états indescriptibles.

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Cette première rencontre se ferait à 3, ainsi en avait il décidé. Elle s’était préparée toute la journée, dans l’attente de cette soirée tant espérée. Coiffeur, manucure, épilation, UV, elle s’était faite aussi belle que possible et y avait consacré son samedi. 5 minutes avant l’heure prévue, nue, elle entrouvrit sa porte, et se mit à genoux devant son canapé, la tête reposant sur celui-ci. Il ne devait y avoir que ses fesses de visibles depuis la porte d’entrée.

Elle sentit plus qu’elle n’entendit la porte s’ouvrir. Un souffle plus frais caressa ses fesses ainsi offertes. Elle perçut un bruit de froissement, et puis plus rien. Une main se posant sur sa fesse la fit sursauter. La main était douce, et la caressa doucement, sur ses cuisses, le bas de son dos, les fesses, le creux à l’intérieur des cuisses. C’était doux et insupportable, elle avait envie qu’enfin cette main prenne possession d’elle. Mais déjà elle remontait sur son dos, elles étaient deux maintenant, la sensation était apaisante, elle savait masser. Le corps de sa visiteuse vint se coller contre elle, nu également, Ségolène était surprise. Elle était ronde et douce, chaude et accueillante. C’était la première fois en fait qu’elle était ainsi seule avec une autre femme, et totalement passive, elle ne devait faire que ce qui était demandé. Elle sentit l’autre femme se caresser contre elle, son sexe était aussi doux que le reste de son corps, elle devait être totalement Bahçeşehir Escort Bayan épilée. Cela l’excitait, cette douceur, cette tendresse. Elle lui massait maintenant la nuque, Ségolène se surprit à ronronner.

Un doigt agile s’approcha de son sexe, la faisant sursauter d’impatience, il caressait doucement ces chairs si tendres, suivant les contours de son excitation. Il se posa sur son clitoris, cherchant sans doute le chemin de son plaisir, le pinçant doucement mais cruellement, faisant émettre un râle à Ségolène, qui ne savait plus si ce râle était de plaisir ou de douleur. Elle sentit les caractéristiques de son orgasme, son bassin se mit à rouler, cherchant à s’empaler encore plus fort sur ce doigt qui ne cessait de jouer avec son clitoris, l’ongle la blessant chaque fois un peu plus. L’orgasme allait éclater et déferler, lorsque le doigt disparut, laissant Ségolène hébétée et en manque.

La femme redressa le buste de Ségolène, caressant de ses mains ses petits seins ronds, massant doucement son ventre, descendant jusqu’au pubis, mais malheureusement pas plus bas. Elle embrassa tendrement son cou, avant de lui attacher un collier et une laisse, Ségolène était sa petite chienne ce soir là. Enfin elles s’embrassèrent toutes les deux, Ségolène fondit sous le baiser, elle se retourna et prit Isabelle dans ses bras. Elle aurait bien continué sans fin tant la caresse et le plaisir était divin. Isabelle était plus âgée qu’elle, ronde, brune également, une peau incroyablement douce et tendre. Une certaine douceur et chaleur s’en dégageaient, Ségolène était bien contre elle. Mais il était temps de partir et Isabelle devait ramener sa petite chienne à François.

Les deux femmes mirent leur manteau directement sur leur peau nue, ses escarpins pour Ségolène, et elles étaient dehors, Isabelle la tenant par la laisse. La voiture n’était pas très loin, Ségolène avait peur de croiser un voisin ou une connaissance, mais, par chance, tout était calme. Isabelle la fit rentrer sur les sièges arrière, lui intimant l’ordre de rester à 4 pattes pendant le trajet, les fesses collées à la vitre latérale, le manteau relevé, présentant ses fesses à tous les passants. Cela fit beaucoup rire les deux femmes dont la complicité se nouait.

Arrivée à destination derrière le Sacré Cœur, Isabelle descendit son amie et la tenant toujours par la laisse la fit rentrer dans leur appartement. Il faisait sombre, la lumière des bougies dansait doucement, la musique était zen et relaxante. Enfin elle allait rencontrer François. Un peu intimidée, elle alla vers lui, assis dans un canapé, et elle vint lui souhaiter bonsoir en se mettant à genoux à ses pieds. Plus rien d’autre n’existait que lui. Elle le trouvait si beau, ainsi avec cet éclairage, ses yeux la transperçait, elle se sentait si petite, mais si bien. Elle enleva son manteau qu’Isabelle lui prit, et se livra aux mains et aux baisers de l’homme de sa vie. Elle était amoureuse elle le savait. Si Isabelle n’existait plus pour Ségolène, l’autre la regardait, comprenant ce qui lui arrivait.

*****

Ségolène garda de cette soirée un souvenir unique. Elle avait cru ne plus pouvoir jamais vivre ces émotions. Sa dernière aventure s’était terminée 3 ans auparavant, et le deuil ne s’était terminé que lorsqu’ils avaient échangé ces premiers mots, elle et François. Elle était tellement dépendante, c’était trop difficile pour elle de se retrouver seule. Mais elle ne l’était plus. Ils avaient joué tous les trois pendant toute la nuit, et Ségolène avait été si heureuse d’offrir tous ses orifices à cet homme, à sa femme aussi, leur relation avait été si douce. Elle avait particulièrement apprécié la fellation qu’elles lui avaient toutes les deux faites. Pendant qu’une suçait son gland, l’autre léchait le reste de son sexe. Parfois il les faisait intervertir, leurs bouches à toutes les deux se retrouvait en un long baiser passionné, avant d’êtres rappelées à l’ordre par un François aux anges. Ils en avaient oublié de dîner, mais deux bouteilles de Champagne gisaient, vides, dans le salon.

Ils la raccompagnèrent tous les deux, Ségolène était euphorique, par le Champagne, surtout par le bonheur d’avoir enfin trouvé. Il décida qu’elle devait se mettre nue. Elle obéit et descendit ainsi dans l’ascenseur, sans doute désert à cette heure tardive. Arrivée dans le hall, François lui demanda de se mettre à 4 pattes, elle hésita, mais un seul regard vers lui suffit, elle ferait tout ce qu’il attendait d’elle. Et c’est ainsi qu’ils sortirent, elle en laisse, nue, à 4 pattes dans la rue, encadrée par le couple qui s’embrassait joyeusement. Elle ne vit rien des coups de frein brutaux des rares voitures qu’ils croisèrent, ni par le regard chargé de haine de la femme d’un couple qui tirait son homme pourtant passionné par le spectacle. Elle était dans sa bulle, heureuse d’être ainsi acceptée. Ils la firent monter à l’arrière, mais cette fois ci assise, les jambes relevées Bahçeşehir Escort et très écartée, elle présentait son sexe à leurs mains baladeuses qui en profitèrent pendant tout le trajet. Elle du remonter chez elle, toujours nue, et ils la mirent au lit, après lui avoir passé une serviette pour la nettoyer. Elle s’endormit comme un bébé, cela faisait si longtemps.

François lui demanda rapidement de devenir leur amante à eux deux, qu’il voulait qu’ils puissent vivre à 3 leur transgression sexuelle. Pour Ségolène, cela fut difficile. Elle appréciait Isabelle, mais c’était de lui et de lui seul dont elle était amoureuse, c’est lui qu’elle voulait absolument rendre heureux. Mais puisqu’il le demandait, elle s’y plierait. Isabelle était parfois un peu brusque avec elle et Ségolène se douta qu’elle souffrait des affres de la jalousie. Elle la comprenait, elle avait vécu cela longtemps avant, mais elle avait bien compris, et Isabelle comprendrait aussi. C’était François qui décidait, elle n’avait qu’à se plier à ce qu’il désirait. Et François désirait que Ségolène se joigne à eux aussi souvent que possible. Ils sortaient ensemble, allaient danser, parfois avec des amis. Ségolène aimait beaucoup être vue ainsi avec lui, elle parlait partout de son homme, qui venait même parfois déjeuner avec elle à son travail. Ses collègues étaient jalouses, non seulement il était bel homme, mais en plus il avait une très belle situation.

Ce qui lui plaisait le plus c’est lorsqu’elle restait dormir la nuit chez lui. A trois dans le lit c’était serré, mais elle se débrouillait pour toujours le toucher. Même ses ronflements lorsqu’il avait trop bu l’attendrissaient. Elle sentait bien qu’Isabelle était de plus en plus agressive, mais qu’y pouvait elle? François avait besoin de plus d’une femme dans sa vie, elle devrait s’y faire. Elle ou une autre, autant que ce soit elle. Elle restait amicale, mais Ségolène sentait très bien la distance qui se creusait entre elles deux. Et surtout elle découvrait une certaine tristesse chez François, elle devinait une tension dans leur couple.

Elle découvrit vite que la tension venait d’elle, et pourtant elle n’avait fait que ce que François lui demandait de faire. Elle s’était donnée, elle l’aimait, elle était sure qu’il avait besoin de cela, et elle sentait à quel point lui l’aimait aujourd’hui. C’était sans doute pour cela qu’il était triste, sa relation avec Isabelle ne le comblait pas, elle ne lui apportait pas, visiblement, tout ce qu’une femme devrait apporter à son homme. Enfin c’était comme cela que Ségolène voyait les relations. Il fallait tout faire pour le rendre heureux. Et être jalouse de Ségolène, ce n’était pas vraiment le rendre heureux. Elle, Ségolène, elle ne disait jamais rien des regards et de la haine qu’elle sentait grandissante chez Isabelle, elle ne voulait surtout pas embêter son amour avec cela.

Tout bascula un long week-end où ils partirent tous les trois sur l’île de Ré où François avait une maison avec un jardin donnant sur une plage privée. C’était idyllique, ils pouvaient vivre nus toute la journée, et faisaient des folies de leurs corps. Le second soir, François fit du feu sur la plage, Isabelle s’absenta sans qu’ils s’en rendent compte, et ils firent tous les deux l’amour comme des fous, s’endormant dans une couverture sur le sable. Au matin, Ségolène sentit l’excitation de François contre elle, alors qu’il était encore endormi, et le lécha doucement tendrement pendant plus d’une heure. Elle avait mal à la bouche, mais elle aurait aimé ne jamais bouger et rester ainsi, la bouche autour de son sexe, une vie entière. Elle aimait être amoureuse ainsi, et François était un être vraiment fantastique. Lorsqu’il se réveilla, le charme fut rapidement rompu. Il chercha Isabelle des yeux, ne le trouvant pas, il se rua dans la maison. Elle était partie la veille, les laissant tous les deux, sans un mot. Il n’y avait, il est vrai, pas d’explications à donner, et le fait même que François ne s’en soit rendu compte qu’au matin convainquit Ségolène que leur histoire était probablement du passé, que François l’aimait elle au moins autant, ce qu’Isabelle n’arrivait pas à supporter. Et c’est dommage, car Ségolène ne cherchait pas l’exclusivité, elle était prête à partager. Tout ceci était sans doute plus simple maintenant.

Mais François ne l’entendait pas de cette oreille. Ils revinrent immédiatement sur Paris où Isabelle les attendait à l’appartement de François. Ils s’embrassèrent longuement tous les deux, et s’enfermèrent dans la chambre. A leurs gémissements, Ségolène imaginait sans problème ce qu’ils faisaient, elle commençait à bien les connaître tous les deux. Elle était un peu déçue au fond, elle aurait préféré que cela soit plus clair que la rupture était proche. Ils ne sortirent que plusieurs heures après, surpris de trouver Ségolène sur le canapé qui les attendait. Cette dernière perçut même un éclair de colère dans les yeux de François.

« Ségolène, s’il te plaît, j’aimerais que tu nous laisses.

– Mais François, tu m’as dit que nous passerions tout le week-end ensemble. Ce n’est pas de ma faute si Isabelle est revenue à Paris.

– Ségolène, tu ne comprends pas que nous avons envie de vivre ce moment tous les deux avec Isabelle. Nous sommes un couple, et nous vivons des moments de couple.